dimanche 25 octobre 2009

L'heure de gloire d'Oruro

On dit que si les habitants d'Oruro ont un don pour faire la fête, c'est parce qu'ils ont connu et connaissent encore des temps bien difficiles. Oruro est une ville minière au climat rude, assez semblable finalement à nos villes du Nord.

Le monument aux mineurs, dans un style très "socialiste soviétique".
Derrière la ville, des collines, et dans ces collines, du cuivre, de l'argent, de l'étain, fondements de l'économie locale. L'histoire a commencé quand Simon Patiño, un régional de l'étape, acquit une mine d'étain en 1897, non loin d'Oruro. Dans les années 1920, cet homme qui controlait la moitié des ressources d'étain du pays décida d'émigrer au Royaume-Uni, emportant avec lui les bénéfices de cette industrie. Manifestations, protestations menèrent à la nationalisation des mines dans les années 50 puis à la re-privatisation dans les années 80. Aujourd'hui elles ont pratiquement toutes fermé ; celles qui demeurent sont exploitées par des coopératives de mineurs.

Aujourd'hui j'ai visité le musée de la mine, installé comme il se doit dans une ancienne galerie minière sous une église. On y parcourt la galerie, on y voit les instruments de mineurs, les minerais extraits et 2 "statues" d'El Tío, l'esprit démoniaque du monde souterrain qui possède tous les minerais et métaux précieux et à qui on fait des offrandes ciblées : alcool, bière, cigarettes... et qu'on célèbre également pendant le carnaval.
Tout cela est assez émouvant je dois dire... pour moi qui ne suis pas à proprement parler une fille du nord.
El Tío, esprit du monde souterrain

2 commentaires:

  1. Je recherche les traces de mon oncle BERNARDI Bartolomeo né en 1893 et décédé dans une mine en Argentine dans les années 1918-1925
    Auriez-vous quelques adresses à m'indiquer ?
    Merci.

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  2. Je ne connais pas les mines argentines.

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