lundi 29 mars 2010

Un goût de Pacifique

Dès l'arrivée à Hanga Roa, capitale et unique ville de l'île de Pâques, on sait qu'on n'est définitivement pas au Chili. N'étaient-ce les quelques sonorités espagnoles entendues par-ci par-là, on jurerait qu'on se trouve dans quelque île polynésienne.
Et en effet, Rapa Nui, son nom originel, aurait été découverte au 3e siècle par des navigateurs venus des îles Marquises et qui y vécurent à peu près tranquilles, à l'exception de quelques luttes de clans, jusqu'à l'arrivée des Européens au début du 18e siècle, un dimanche de Pâques.
Géographiquement parlant, Rapa Nui fait partie de l'Océanie. Tout ici nous rapproche de Tahiti, des Marquises ou des îles Fiji. Les habitants ont la peau très mate, le visage bien rond, les cheveux longs et ondulés, les tatouages bien visibles. Ils parlent l'espagnol, mais surtout le pascuan, langue proche de celle des autres îles du Pacifique. La végétation est luxuriante : hibiscus, bougainvilliers, bananiers, palmiers. Et la mer est visible de partout pour nous rappeler où nous sommes : à 3 800 km de Santiago d'un côté, 4 000 km de Tahiti de l'autre, sur un îlot volcanique de 12 km sur 24 km.

Apprenez un peu de pascuan :
- Iorana : bonjour, bonsoir, salut, au revoir...
- Motu : île
- Ana : cave
- Rano : volcan

samedi 27 mars 2010

Désoeuvrée

Mot d'ordre : "cerrado por precaucion", "cerrado hasta nuevo aviso", "cerrado por daños". Oui, beaucoup de choses sont "cerrado"/"fermées". suite au tremblement de terre. Alors j'erre dans les rues, l'âme en peine de culture et de visites...




Conséquences du tremblement de terre à Viña del Mar, 500 km au sud de l'épicentre.

mercredi 24 mars 2010

L'art est dans la rue

Après un 25e et avant-dernier passage de frontière, je quitte définitivement l'Argentine pour passer mes 2 dernières semaines de voyage au Chili. Au programme Valparaiso, Santiago et l'île de Pâques.
Valparaiso, ville port, ville mythique, chantée par Hugues Aufray et patrie d'adoption de Pablo Neruda.

Marque de fabrique de Valparaiso : son port qui accueille de nombreux navires de guerre et surtout ses "cerros" ou collines. Chacune abrite de petites maisons colorées faites de bric et de broc et de l'art mural. Depuis les graffitis plus ou moins travaillés jusqu'aux oeuvres d'art, tout est prétexte à exprimer son talent et à décorer son environnement : un vieux mur, une façade, un banc, un escalier. Alors il faut marcher au hasard, vagabonder, prendre les petites rues, les passages, les célèbres "ascensores", sortes de funiculaires centenaires qui grimpent sur les cerros avec des pentes incroyables, jusqu'à 70º, et oublier tout le reste.

samedi 20 mars 2010

La cuisine argentine en 4 lecons. Lecon 4 : le vin

Chose promise, chose due.
Vous avez patienté jusqu'à maintenant pour entendre parler de vin argentin, alors voici mes recommandations.
La production du vin en Argentine est arrivée il y a 100 ans avec les immigrants italiens. Mais jusqu'à il y a 10 ans, la production était massive et de mauvais qualité, tout le monde le reconnait ici. Depuis, la consommation nationale est passée de 90 à 30 litres/personne/an - concurrence de la bière, des sodas et d'autres alcools - et c'est la qualité qui est privilégiée. Mais comme les Argentins ont gardé l'habitude des vins "d'avant", les meilleurs sont exportés. On trouve donc de bons et de très bons vins en Argentine, mais un peu comme en France, il vaut mieux s'y connaître.
Les cépages rois sont le malbec, en rouge, et le torrontes en blanc. Mais il y a aussi du cabernet-sauvignon, du cabernet-franc, du viognier, du tempranillo, du merlot, du syrah, du chardonnay, du pinot noir, du bonarda, du petit verdot.
Même si les vins argentins démarrent à tous petits prix, 3-4 € pour la grande majorité des entrées de gamme, je conseillerais plutôt d'aller directement sur les malbec rouge de moyenne et haut de gamme, autour de 10-20 €, voire les très haut de gamme qui peuvent monter jusqu'à 300 € la bouteille. Pour changer : un malbec rosé pour l'été, une vendange tardive de torrontes à l'apéritif ou un malbec rouge doux pour le dessert.
Bonne dégustation !

jeudi 18 mars 2010

Mendoza, capitale du vin argentin













L'avantage de rencontrer des voyageurs qui font le même parcours que vous, c'est qu'ils testent parfois avant vous les lieux, les hôtels, les transports... Merci Céline et Mic pour vos bons conseils sur la route des vins : j'ai pris le bus 10/173 avec de la monnaie sur moi, je n'ai pas loué mon vélo chez Cocobikes et j'ai commencé par CarinaE.
Autour de Mendoza, des vignes et des oliviers. La région produit 80 % du vin argentin, du rouge principalement, mais aussi un peu de blanc, quelques rosés et du champagne.
Aujourd'hui j'ai décidé de parcourir les alentours de Maipu, un village à 15 km de Mendoza qui produit surtout de l'entrée et du milieu de gamme. Et comme la région est bien plate, c'est en vélo que se fait la promenade. Me voilà donc partie sur ma bicyclette rouge de chez Mr Hugo et je trace tout de suite 10 km jusqu'à CarinaE, une petite exploitation reprise en 1998 par un Francais et qui produit 6 000 bouteilles par an.
1re dégustation : un Malbec rosé très différent de nos rosés, beaucoup plus fort, un Torrontes blanc, un Malbec rouge "jeune" et un cabernet-sauvignon "réserve".
Juste en face, LAUR, une oliveraie où j'apprends que les olives de table et les olives à huile sont 2 types d'olives différentes alors que les olives noires ne sont que des olives vertes mures. J'ai toujours pensé que c'était 2 types d'olives différentes ! Je comprends maintenant pourquoi elles sont toutes rabougries. En fait c'est comme les prunes et les pruneaux un peu.
Chez LAUR, dégustation d'huile d'olive, de tomates séchées à l'huile, d'aubergines à l'huile et d'olives bien-sûr, qui vient à point nommé après la 1re dégustation de vin.
Je reprends la route et m'arrête à la bodega di Tommasso, la plus ancienne cave de la région, petite production également, 60 000 bouteilles par an entièrement vendues sur place. Les anciennes cuves sont en brique à l'extérieur et ciment intérieur et servent de cave hors-saison.
Ici comme ailleurs et comme pour les olives, toute la récolte se fait à la main avec l'aide de main d'oeuvre bolivienne. Pour les olives c'est à partir de mai ; pour le raisin ca commence fin février et ca dure tout le mois de mars, ce qui me permet d'aller tester quelques raisins encore sur pied.
Dans pratiquement toutes les caves il y a 3 gammes de vins :
- les vins "jeunes" qui passent directement de la cuve à la bouteille où ils séjournent 6 mois avant d'être vendus,
- les vins "réserve" qui passent 6 à 8 mois en barrique avant d'être mis en bouteille,
- les vins "grande réserve", "premium", "prestige" qui passent 12 à 18 mois en barrique neuve ou de 2e utilisation avant la bouteille. Les barriques sont ensuite utilisées pour les vins réserve pendant 2 ou 3 ans avant d'être vendues.
2e dégustation : un cabernet-sauvignon "jeune", un malbec "réserve", un excellent malbec "grande réserve" et un vin doux de dessert.
Et c'est après cette 2e dégustation que les coups de pédale ont commencé à être plus difficiles. Heureusement, l'essentiel du parcours était déjà fait.
Une dernière bodega : Trapiche. Trapiche, c'est une institution argentine maintenant détenue par un Américain, produisant 8 % du vin de Mendoza, soit 36 millions de bouteilles. Les installations sont modernes mais pas très intéressantes. On nous explique cependant que le gros avantage de la région, c'est un ensoleillement constant 360 jours par an et un temps sec qui permettent de faire des vins qui varient peu d'une année sur l'autre. Ici, on ne s'occupe pas du millésime.
3e dégustation : un chardonnay blanc ma fois assez goûtu, un malbec "jeune", un merlot "réserve" et une petite merveille que les Argentins se gardent pour eux : un malbec rouge doux utilisé comme vin de dessert.
Bon en repartant de chez Trapiche, les jambes ont eu du mal à faire avancer le vélo. Heureusement, il ne restait pas beaucoup de kilomètres pour aller le rendre. Je me suis quand même arrêtée en route chez "Historias y Sabores" (Histoires et Saveurs) qui fabrique chocolats, confitures, liqueurs... et où on a absolument voulu me faire goûter une liqueur.
Et vous savez quoi, je remets ca samedi dans une autre vallée vinicole de la région, mais en voiture cette fois !

mercredi 17 mars 2010

Coup de gueule

Coup de gueule contre cette stupide mode qui fait que tous les mecs de moins de 28 ans trouvent cool, in, fashion, de porter leur short ou leur pantalon descendu au milieu des fesses en laissant découvrir des calecons voire slips pas toujours élégants.
Non, ce n'est pas fashion !
Non, ce n'est pas élégant !
Oui, c'est ridicule !
Oui, parfois il faut avoir un peu de jugeotte et savoir ne pas suivre la mode !
Heureusement, le sens du ridicule semble pointer son nez autour de 28 ans...

samedi 13 mars 2010

Une langue déconcertante

La question du jour : comment une aussi belle langue que l'espagnol, qui a produit des prénoms aussi jolis que Sol (Soleil), Luz (Lumière), Paz (Paix), a-t-elle pu également produire des prénoms aussi déprimants que Remedios (Remèdes), Pilar (Pilier), Soledad (Solitude) ? Remarquez bien que ce ne sont que des prénoms féminins !
Je pense tout particulièrement en ce moment à ceux qui sont en train de chercher un prénom pour leur future progéniture. S'il vous plait, réfléchissez à 2 fois !!

vendredi 12 mars 2010

Pucon J+14

J'ai encore une fois retraversé la frontière pour venir à Pucon, Chili, et profiter de son site privilégié. Posée au bord du lac Villarrica, au bord duquel on trouve paillottes, pédalos et planches à voile, entouré de 2 parcs nationaux et de 2 volcans, Pucon présage un bon petit trekking de 4 jours. Je me rends dès mon arrivée à l'office du tourisme pour demander des renseignements et là, grosse déception, on m'apprend que tous les parcs nationaux des régions 4 à 10 du pays, soit plus de la moitié du pays, sont fermés. les guardaparques doivent sécuriser les chemins après le tremblement de terre. Logique, effectivement !
Renseignement pris, le tremblement de terre a été fortement ressenti ici, mais les maisons en bois ont bien absorbé le choc et seuls les éléments en pierre comme les cheminées en pierre ont souffert. En fait ce n'est pas tant le tremblement de terre que ses effets sur le volcan Villarrica, toujours actif et situé à 15 km à vol d'oiseau, que tout le monde craint ici.
Et bien tant pis pour moi qui avait envisagé de me rendre dans 2 ou 3 autres parcs avant de remonter vers Santiago. Ce sera pour une autre fois. Ça me fait un prétexte tout trouvé pour remonter directement dans les régions vinicoles argentines et chiliennes... puisqu'il n'y a rien d'autre à visiter ! Espérons que les vignes ont tenu le coup !


Comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus, nous sommes actuellement au niveau d'alerte vert. Ça parait rassurant comme ça mais quand on lit dans le détail ce que signifie le niveau vert (Photo de droite,je vous fais la traduction en gros) :
- présence de fumerolles et augmentation de celles-ci
- bruits souterrains et sismicité locale récurrente
- fissures dans les glaciers
- odeurs de soufre
Effectivement, c'est excessivement rassurant !

mardi 9 mars 2010

Feliz dia

Lundi 8 mars 2010, 22h30 environ, je suis devant l'ordinateur de l'hôtel la Angostura à Villa la Angostura, essayant de comprendre les modalités de placement de la participation et de l'intéressement 2009 de Weber. Bien concentrée sur mon affaire, je ne remarque pas l'approche d'un cinquantenaire argentin qui me colle une bise et me dit "Feliz dia" ("Bonne fête"). Devant mon air interloqué il répète "Feliz dia". Mon esprit tourne rapidement : ce n'est pas mon anniversaire, ce n'est pas ma fête... Comme je ne comprends toujours pas, il ajoute "c'est la journée internationale de la femme". Et comme je tombe des nues, je n'arrive qu'à lui dire que je n'étais pas au courant. Et il s'éloigne.
Mais c'est quoi ces manières de faire ! On n'embrasse pas les gens comme ça sous prétexte que c'est la journée de la femme ! En plus, cette escroquerie machiste qu'est la journée de la femme me fait bouillir. A quand la journée de l'homme et les 364 jours de la femme ?
Bon alors, j'en étais où de cette participation et de cet intéressement...

Argentine / Chili : ressemblances et différences

A force de passer d'un pays à l'autre depuis 4 mois, je suis bien obligée de faire des comparaisons.
Du côté des ressemblances, il est certain que ces 2 pays ont plus en commun qu'avec tous les autres pays andins : culture andine très peu présente, culture européenne très présente, niveau de "développement" et de vie plus élevés, même nature époustouflante de part et d'autre des Andes, même histoire mouvementée, même 2 présidentes sur le départ.
Cette séparation toute administrative et géographique que représentent les Andes est-elle justifiée ? Je ne sais pas si elles proviennent du positionnement de chacun par rapport aux Andes, mais les différences entre Argentine et Chili sont nombreuses.
La langue d'abord. J'en ai déjà parlé : les Chiliens marmonnent et les Argentins réinventent l'espagnol à leur sauce.
Les ressources ensuite : ça a été et c'est toujours la bataille entre les 2 pays pour ce qui est des ressources naturelles. Question cruciale : à qui appartient l'eau qui prend sa source dans les Andes côté chilien et s'écoule côté argentin ? Et vice-versa. Ne rigolez pas, c'est un sujet super important. Le Chili a de vrais problèmes de ressources et d'énergie qui, soit dit en passant est entièrement privatisée. Résultat : pas de chauffage ni d'eau chaude généralisée dans la majorité des foyers.
Les hommes enfin : on pourrait dire qu'un Chilien c'est un Argentin qui est passé sous un étau. De grand, assez mince et bien blanc on passe à petit, trappu et à la peau mate.
Et pour finir on passe d'un pays de mangeurs de viande à un pays de mangeurs de poisson.
Mais vous ne me ferez pas faire de choix entre les 2. C'est impossible... et ce n'est pas l'objectif du voyage.

lundi 8 mars 2010

Enclaves allemandes

Au nord de Puerto Montt, quelques jolis villages parsèment les bords du grand lac Llanquihue et ont tous en commun d'abriter les descendants de colons allemands du XIXe siècle qui en ont fait des petites répliques de chez eux.

dimanche 7 mars 2010

La fin de la route

En mai 2009, j'entamais la Panaméricaine au Venezuela.
7 mars 2010, je retrouve la Panaméricaine à Chiloe où elle termine son parcours démarré en Alaska.
Si c'est pas un signe, ça !

Souriante Chiloe

Peut-être en réaction au climat nuageux et pluvieux qu'elle subit, lîle de Chiloe - l'archipel devrais-je dire, car Chiloe compte une grande île et une multitude de petites îles - est une petite touche de gaîté enfantine.
Posée au sud de Puerto Montt, Chiloe multiplie l'usage de la couleur. Ses ports sont remplis de petites embarcations en bois peintes de couleurs vives qui contrastent avec le vert de la nature environnante. Je les adore.

Mais Chiloe est surtout célèbre pour ses palafitos (maisons sur pilotis) posés en bord de mer à 1 à 6 m au-dessus de l'eau en fonction de la marée. Il y en a particulièrement à Castro, la capitale de l'île, de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de tous les styles. Et ce sont aussi bien des maisons d'habitation que des restaurants ou des hôtels. Encore une jolie touche de couleur dans cette belle nature.

Chiloe et Puerto Montt, une oasis de fraîcheur après quelques semaines en Patagonie.

Chile ayuda a Chile

Ce week-end était consacré à l'aide aux victimes du tremblement de terre : "Le Chili aide le Chili". Des concerts, des collectes, des artistes (même Shakira qui n'est pourtant pas chilienne a participé). Une sorte de grand Sismothon. Mais le plus intéressant d'après moi, c'est cet élan de fierté nationale qui se manifeste partout : les drapeaux chiliens sont de sortie sur toutes les maisons - et c'est là qu'on se rend compte que toutes les maisons chiliennes ont un mât à drapeau - ; les véhicules sont tagués de "Fuerza Chile / Vive le Chili" avec le numéro de téléphone à appeler pour donner ; les télés et les radios sont branchées sur les programmes d'aide ; et les chanteurs inventent des chansons sur le thème "Chile ayuda a Chile" devenu le slogan national.
Au fait c'était quand la dernière fois que vous avez sorti le drapeau français ? 1998 ?

samedi 6 mars 2010

Couleur saumon

Je me rappelle qu'on m'avait raconté il y a quelques années - je crois que c'étais toi JC - l'histoire de la perche du Nil et de son développement catastrophique narré dans le documentaire "le cauchemar de Darwin".
On pourrait faire un autre film qui s'appellerait "salmon sushi" ou "poisson de luxe". Voici l'histoire du saumon chilien raconté par un connaisseur de Puerto Montt.
L'élevage du saumon a commencé au début du XX siècle mais son développement a eu lieu à la fin du siècle avec la popularisation de ce poisson dans tous les pays occidentaux et sa surconsommation au Japon. Une aubaine pour le Chili qui dispose d'eaux favorables à l'élevage de ce poisson dont les oeufs sont importés de Norvège.
Des oeufs qui partent de Norvège pour venir au Chili puis des saumons qui partent du Chili pour aller au Japon ou en Europe... N'y aurait-il pas quelques km en trop ?
Quand les oeufs arrivent, ils sont élevés dans des fermes à saumon autour de Puerto Montt et à Chiloe, c'est à dire des espaces contenant des cages de 50 m x 20 m, en mer à quelques km des côtes, dans chacune desquelles barbottent 2000 saumons. Le Chili est ainsi devenu le 2e producteur mondial de saumon juste après la Norvège, employant ainsi directement et indirectement près de 50 000 personnes dans la région. Mais l'appât du gain étant tel, certains producteurs ont voulu augmenter la quantité de saumons par cage et ont ainsi provoqué le développement d'une maladie qui a tué des millions de saumons : 10 000 personnes se sont retrouvées sans emploi à Chiloe il y a 2 ans et ne sont pas prêtes d'en retrouver un étant donné qu'il faut 4 ans pour reconstituer une production vendable.
En plus maintenant, les organisations écologistes s'inquiètent de l'impact de cet élevage car pour faire 1 kg de saumon il faut 1 kg d'aliments faits à partir de 4 kg d'autres types de poissons. Et je ne vous parle même pas des déjections des saumons dans la nature...
Pour finir, ne pas oublier une chose : le saumon qui arrive dans nos assiettes est issu des meilleurs morceaux. Le reste est laissé aux Chiliens ! Le saumon est donc ici ridiculement peu cher, ce qui n'empêche pas les locaux de manger beaucoup d'autres poissons comme le colin qu'ils lui préfèrent.
Allez, tous à vos cannes à pêche et à vos rivières : pêchez et savourez !

Tiens, du poisson !

Mer - port - poisson : logique !
Et oui, une fois revenue en bord de mer, je retrouve du poisson, des coquillages, des crustacés et des algues sur le marché.






















Les guirlandes de couleurs, ce sont des algues





Ces choses étranges sont encore des algues

Architectures maritimes

Influence de la mer sûrement, les maisons de Puerto Montt ont des allures de poissons. Elles sont en bois et leurs façades se parent d'écailles de bois de diverses formes et couleurs.

vendredi 5 mars 2010

L'après séisme

"terremoto", "tremblor", "sismo" sont les mots qu'on entend à longueur de journée ici au Chili.
J'ai repassé la frontière il y a 2 jours et je suis à Puerto Montt, dans la partie sud du pays, ou dans la Xe région. Le Chili est dividé en XII régions du nord au sud. Le tremblement de terre a eu lieu dans le centre, dans la VIIIe région principalement, autour des villes de Concepcion, Constitution et à Santiago.
Et c'est un sentiment assez étrange d'être dans un pays où règne la mort, la peur, le chagrin, l'affolement, le couvre-feu à quelques centaines de kilomètres alors qu'il ne s'est rien passé où vous êtes. La vie continue malgré les collectes de vivres et d'argent, les camions de secours qui partent pour les zones sinistrées, les routes coupées, les appels des familles qui cherchent des disparus. Un peu comme si ce drame avait lieu dans un autre pays, plus au nord.

jeudi 4 mars 2010

Conversation d'après séisme

Dans un supermarché de Puerto Montt, Chili, devant le rayon vin bien rangé, une petit mamie s'étonne auprès d'un vendeur du magasin :
"- Il n'y a pas de bouteilles qui sont tombées par terre ?
- Non, pas ici.
- Mais dans les autres supermarchés...
- Oui, dans les autres supermarchés elles sont tombées mais pas ici.
- Ah..." termine la petite dame presque décue de ne pas avoir eu droit à un spectacle post-séisme. Ici, il y a eu une grosse secousse apparement mais aucun gros dégât apparent. La petite dame en sera quitte pour retourner voir les images du séisme devant sa télé.

mardi 2 mars 2010

Vacances et résistance

Pour paraphraser le blog de Céline et Mic, 2 ex-voyageurs croisés en Bolivie et en Argentine, je résiste ! Moi, je résiste à Facebook. Combien de fois depuis le départ on m'a demandé si j'étais sur Facebook ! Non, je ne suis pas sur Facebook et je ne veux pas y être parce que mon esprit de contradiction veut que je ne fasse pas comme tout le monde. Et en plus je n'en vois pas l'intérêt. Qui d'entre vous est sur Facebook ?

lundi 1 mars 2010

Bariloche : la Suisse argentine

Si je vous dis montagnes, forêts, lacs, chalets, Saint-Bernards, vous pensez... Alpes. Si j'ajoute fondue et chocolat, vous pensez... Suisse. Perdu ! Nous sommes bien en Argentine, à San Carlos de Bariloche. Cette grosse ville de 100 000 habitants est une copie conforme d'une ville suisse : le centre est fait de chalets en pierre et bois ; la ville est posée au bord d'un lac ; les chocolateries artisanales pullulent et les pauvres Saint-Bernards sont exploités à des fins touristiques. Mais le site est superbe au bord du lac Nahuel Huapi (j'adore ce nom : on dirait qu'on mange du chocolat en le prononçant!), les montagnes environnantes regorgent de pistes de ski et les noms aux consonnances germaniques sont bien présents.Il y a même non loin un petit village au doux nom de Colonia Suiza : ils ont dû retrouver leur pays natal dans ce coin d'Argentine ! Et j'ai déniché une copie de la luxueuse Gstaad dans le village très chic de Villa la Angostura.

Patagonie, c'est fini

De la pointe sud du continent en remontant jusqu'à el Bolson, c'est le monde patagonien, avec ses grandes étendues vides, ses estancias, ses glaciers, ses montagnes. Mais un peu plus au nord, on entre dans la région des lacs et le paysage change radicalement : des montagnes couvertes de forêts qui tombent dans des lacs immenses, des petites villes adorables et un climat beaucoup plus clément. Le pays des gauchos, c'est fini pour moi ! En route vers de nouvelles aventures...