samedi 7 novembre 2009

Qui suis-je ? D'où viens-je ?

Depuis le départ de ce voyage, j'ai eu maintes fois l'occasion de prendre le bus, donc de décliner mon nom pour éditer le billet. Quand je le donne oralement, cela peut donner au final sur le billet quelque chose comme "Tominit Misigar" (tous les exemples de ce message sont véridiques) ou "Dominic Misagara". Comme indiqué il y a peu sur ce blog, les Sudaméricains n'aiment pas faire voir qu'ils ne savent pas ; ils préfèrent "improviser" d'après ce qu'ils ont entendu.
Il y a néanmoins ceux qui veulent bien faire et vous demandent votre passeport pour être bien sûrs de bien écrire votre nom. L'intention est fort louable. Cependant, leur zèle est vite calmé quand ils voient mon vieux passeport français à la verticale (à la française pour les spécialistes) alors qu'ils ont l'habitude des passeports qui se lisent à l'horizontale (à l'italienne). Ils feuillètent donc les pages, et la première page à l'italienne sur laquelle ils tombent est ... un visa russe. Je vous dis pas l'angoisse pour déchiffrer mon nom sur un visa russe. Je les redirige donc gentiment vers les pages du début où figurent mes coordonnées, mais là problème, les intitulés sont en français et en anglais seulement. Donc, qu'est-ce qui est le nom ? Qu'est-ce qui est le prénom ? Ça donne au choix :
Pascale Dominique
Dominica Pascale (pour ceux qui n'auraient pas saisi, "Pascale" est mon second prénom)
Misagaro Dominique (Arrgh... on y était presque !)
Misiharo (Ah, le doigt a glissé sur le clavier)
et, palme d'or et roulement de tambour :
Etats Pittsburgh (c'est joli comme prénom "Etats", non ?)
Bon, après quelques semaines de dérives artistiques, j'ai appris à épeler correctement mon nom en espagnol ou à l'écrire carrément moi-même, mais je pense très fort aux "Brandenberger", "Charrondière" et autres "Moutoussamy" de mon entourage qui auraient un certain mal ici. Finalement la France c'est bien pour les vacacnces, non ?
Bon alors, une fois la question du nom réglée vient de celle de la nationalité. Alors évidement, je n'ai pas le profil de la parfaite gringa (vous vous rappelez la tête qu'avait le "Gringo" dans la pub pour le café ?). Mais on m'a quand même prise pour une Venezuelienne, une Colombienne, une Cubaine, une Bolivienne (on m'a même fait payé le tarif réservé aux locaux dans un musée) et ces dernières semaines, depuis le Pérou et à mesure que je descends vers le sud, c'est toujours la même chose qui revient : je suis brésilienne. Au début je n'ai trop rien dit ; je trouvais ça assez flatteur vu la bonne image des Brésiliennes auprès de la gent masculine. Mais quand j'ai demandé pourquoi ils croyaient que j'étais brésilienne ? Parce que vous êtes grande ! Que d'espoirs déçus !

4 commentaires:

  1. Bah ça vaut toujours mieux que s'ils t'avaient pris pour un trav', non ? :D
    Bisous m'dame Pittsburgh !

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  2. Ah et j'ai oublié de dire que j'adore ton petit hit parade à droite, tu devrais le mettre en post, non ? parce que je ne sais pas si tout le monde l'a vu ?

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  3. "... j'ai appris à épeler correctement mon nom en espagnol ou à l'écrire carrément moi-même"

    Intéressant cet article où l'on découvre qu'il t'a fallu attendre l'âge vénérable de 40 ans pour savoir écrire ton nom par toi-même...

    Yves (ça aurait pu être du Marc)

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  4. Yves : ce n'est pas pour défendre Dominique, mais, toi, c'est quand que tu apprends à mettre un commentaire autrement que en "anonyme" ???

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