vendredi 13 novembre 2009

Il y a des jours comme ça...

Aujourd'hui je dois me rendre de Concepción à San Ignacio de Velasco, 2 petites villes du circuit des missions Jésuites distantes de 182 km. Je me suis renseignée hier après-midi et on m'a dit qu'il n'y a qu'un bus à 17 h, ou alors un taxi express collectif qui part à 11h pour Santa Rosa de la Roca, ville à mi-chemin où je pourrai sans doute trouver d'autres transports pour San Ignacio. OK donc pour Santa Rosa, et puis on verra bien une fois sur place pour la suite. Donc 11 h pétantes devant l'officine du taxi qui se pointe à midi et décide qu'il n'a pas envie d'aller à Santa Rosa mais qu'il va plutôt aller déjeuner. Me voilà donc en plan et obligée d'attendre le fameux bus de 17h. Je prends mon ticket et j'attends. Le bus arrive à l'heure (17h10), mais là, léger hic, 50 passagers pour 30 places assises. Par miracle, je peux m'asseoir et coincer Oliver entre mes jambes (Oliver, c'est mon sac à dos pour ceux qui auraient l'esprit tordu) pendant que des enfants et des femmes avec bébé restent debout dans l'allée. Sur ce coup là, je trouve les Boliviens hyper stoïques : ça ne râle quasiment pas là où ç'aurait été l'émeute en France, mais par contre c'est chacun pour soi. Galanterie, savoir-vivre, connais pas. Et je fais comme tout le monde et m'accroche à ma place. Ah, j'oubliais, temps de parcours estimé : 5 h. Bus bondé, surchauffé (à 17h à Concepción il doit faire environ 35 degrés), avec des fenêtres qui s'ouvrent quand elles peuvent (l'air conditionné, c'est quoi ?), mais qu'on ne peut de toutes façons pas ouvrir en permanence car la route est en terre et ça fait de la poussière. Au bout de 2 h, une bonne partie des passagers est descendue en route, donc on a un peu plus de place. Et à 23h on arrive royalement à San ignacio.
Vite, trouver un hôtel, prendre une douche froide et dormir enfin. 1er hôtel du Lonely, fermé. 2e et 3e hôtels trouvés à côté, hors de prix. 4e plein, 5e trop cher, 6e et 7e pleins ??? Il y a une "délégation" me dit-on. Effectivement, un car de journalistes boliviens fait le même circuit que moi, je les ai croisés 2 fois hier, et occupent les hôtels du village. Finalement le 8e hôtel a une chambre à un prix acceptable mais dans le style miteux : murs sales, oreillers crasseux, sable dans les draps, corbeille pleine, salle de bains sale. Visiblement, le ménage n'est pas passé. Douche froide ; j'essaie de toucher le moins possible le sol et les murs, et je dors quelques heures.

Mais j'avais oublié : aujourd'hui on est vendredi 13 !!

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