mercredi 30 décembre 2009

Patience et longueur de temps

Quand vous arrivez en Argentine, il est un phénomène étrange que vous remarquez immédiatement : les queues interminables sur les trottoirs des villes. Que se passe-t-il donc ? Que peuvent donc bien attendre tous ces Argentins ?
Un peu tout et n'importe quoi en fait.
Les Argentins sont des gens extrêmement disciplinés qui font la queue pour tout :
  • A l'anglaise, pour prendre le bus. Le système est très bien étudié : vous faites la queue sur le trottoir, collé contre le bâtiment qui s'y trouve pour laisser passer les autres piétons, et toujours face au bus qui arrive. Si l'arrêt concerne plusieurs lignes de bus, quand le vôtre pointe le bout de son nez, vous vous déplacez d'un pas sur la droite et vous formez une 2e queue pour monter dans le bus en laissant sur votre gauche ceux qui prennent une autre ligne. Et vous montez gentiment dans le bus dans cet ordre, sauf pour les dames que les machos, mais néanmoins galants Argentins, laissent souvent passer.
  • Devant les banques : c'est incroyable comme tous les jours et en particulier les fins de semaines les Argentins vont à la banque. Je soupçonne que cela ait à voir avec les différentes crises économiques qu'ils ont subi et l'inflation forte qui fait qu'on ait besoin de retirer de l'argent fréquement. Pour info, lors de la grande crise de 2002, les banques ont ouvert 6 jours seulement au mois de janvier et il n'y avait plus de cash disponible. Dieu - et Nicolas Sarkozy - nous en préserve !
  • Mais le mieux, c'est quand même la queue pour aller à l'ANSES, la version locale de la sécu, qui fait en général le tour du pâté de maison.

Tout ça pour dire que je me trouve dans un pays de gens ultra-patients. En France, ce serait l'émeute au bout de 10 minutes, non ?

1 commentaire: