samedi 26 décembre 2009

Cartoneros, le recyclage des pauvres

Buenos Aires, côté face.

A partir de 19h, toutes les nuits, juste avant le passage des éboueurs, une armée de la nuit arpente les rues de Buenos Aires, les "cartoneros". Laissés pour compte de la crise de 2001, ces Argentins des classes populaires sillonent les rues et récupèrent dans les poubelles tout ce qui peut être revendu au poids et recyclé : métal, carton, papier, plastique, verre.
Les cartoneros ne sont pas des SDF. Ils habitent dans les banlieues lointaines de la ville et viennent chaque nuit travailler dans le centre. Leur métier est d'ailleurs reconnu par le gouvernement. Equipés d'un immense sac en toile blanche tiré sur une planche équipée de roulettes, ils sont environ 10 000 et arrivent à gagner jusqu'à 300 € par mois, pas si mal selon les standards argentins, mais le métier est dur, dangereux - on trouve de tout dans les poubelles - et peu sûr.
Certains sont organisés en coopératives qui offrent des vaccinations et assurent la garde des enfants pendant la nuit, même si on trouve beaucoup d'adolescents parmi eux.

L'autre métier qui a beaucoup de mérite à Buenos Aires, c'est celui d'éboueur. Parce qu'eux passent après les cartoneros et trouvent des trottoirs jonchés d'immondices.

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