lundi 28 décembre 2009

Un jour au Paraguay



Après avoir décidé de supprimer le Brésil de mon périple faute de temps, j'avais pensé aller directement de Buenos Aires en Patagonie sans passer par la case Iguazu, située à l'autre extrémité du pays, tout au nord-est et à 1 200 km de la capitale. Mais l'appel des chutes étant trop fort, je vais donc passer quelques jours autour du Nouvel An et tant qu'à y aller, j'en profite pour visiter les missions jésuites de la région (et oui, encore eux !).
Je suis donc actuellement dans la bien-nommée province de Misiones, ce petit doigt argentin qui se glisse entre le Brésil et le Paraguay (voir la carte à droite).
Les missions jésuites de la région se répartissent entre Brésil, Argentine et Paraguay. J'ai donc passé la journée d'hier de l'autre côté de la frontière naturelle créée par le rio Paraná, au Paraguay.
Après Buenos Aires l'européenne, le Paraguay c'est un peu comme si je revenais vraiment en Amérique du Sud. Ça a un faux air de Bolivie ; c'est tropical dans cette région ; il fait chaud, très chaud, extrêmement chaud, et humide, très humide. On est dans une région de villages et petites villes aux rues en terre rouge, aux doux noms de Encarnación, Trinidad ou Jesus de Taravangüe. On retrouve une population indigène, les Guaranies, qui parle le Guarani, langue officielle au Paraguay tout comme l'espagnol, et qui a donné son nom à la monnaie nationale, le Guarani.
Comme en Bolivie, les Jésuites se sont installés dans la région et ont fondé des communautés sur un mode mixant les cultures et croyances guaranies et espagnoles. Et comme en Bolivie, ils ont été expulsés au milieu du XVIIIe siècle par la couronne espagnole. Les missions ici sont bien différentes de la Bolivie : en pierre sculptée, comprenant église, place centrale, ateliers, logements... Toutes abritaient de 5 000 à 7 000 Guaranies pour 2 à 3 prêtres jésuites. Elles sont aujourd'hui le plus souvent en ruine avec une végétation envahissante reprenant ses droits, mais cela fait partie du charme.

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