lundi 21 décembre 2009

Le maté

Le vin français, la vodka russe, la bière belge, le thé anglais, le café colombien, le mate argentin...

Dans la liste des boissons devenues des institutions, c'est certainement une des moins connues, mais aussi une des plus répandues. Je n'ai pas encore croisé d'Argentin me disant qu'il n'aime pas le mate.

Le mate ce n'est pas qu'une boissson, c'est une institution et un rituel en Argentine, en Uruguay, dans le sud du brésil, au Paraguay et dans certaines parties du Chili.

A la base, le mate n'est rien d'autre qu'une infusion à base de yerba mate (llex paraguayensis pour les puristes ayant fait latin, thé du Paraguay, issu d'une variété de houx) qui ressemble à des herbes coupées. On remplit le récipient adéquat, le "mate", aux 2/3 ou aux 3/4 de yerba mate et on ajoute de l'eau chaude mais pas bouillante. Et on boit ça à l'aide d'une bombilla, sorte de paille en métal percée à l'extrémité de petits trous pour filtrer les herbes. C'est un peu comme le thé mais pas besoin de laisser infuser et dès que le niveau de l'eau diminue, on en ajoute, sans jamais remuer. On pourrait faire ça chez soi, tout seul dans son coin, mais surtout pas. Le mate c'est avant tout un moment de convivialité en famille, entre amis ou avec n'importe qui. Donc un seul mate, une seule bombilla, et on se le passe, un peu comme un joint. En temps de grippe, est-ce bien raisonnable ?

Les Argentins en sont tellement fous qu'ils trimballent leur thermos d'eau chaude et leur mate avec eux partout : au marché, au match de polo, en pique-nique...

Bon j'ai goûté et j'ai l'impression de boire de l'herbe ! Mais comme je n'aime ni le thé ni les infusions, ceci explique peut-être cela. En plus, le mate se boit la plupart du temps sans sucre. C'est donc assez fadasse. Mais en revanche j'adore l'idée de cette boisson ultra conviviale.

Précision utile : le mate contient de la mateine. Ceci explique peut-être l'addiction locale à cette boisson.

Alors bien-sûr, comme tous les succès gastronomiques le mate connaît ses dérives commerciales. Les mate (récipients) sont en vente à tous les coins de rue, des plus traditionnels, creusés dans une calebasse, aux plus designs en céramique multicolore, en passant par les intemporels en argent. Idem pour les bombillas.

5 commentaires:

  1. En plus de la soirée photos au retour, il va falloir une soirée dégustation ;)

    RépondreSupprimer
  2. Exact, le maté s'est même exporté en Australie avec les Urugayiens arrivées il y a quelques dizaines d'année. Faut quand même être né avec pour apprécier autant qu'eux !
    An Aussie Friend ;-)

    RépondreSupprimer
  3. Je vais envoyer un colis en France avant de repartir de Buenos Aires. Je verrai si je peux envoyer du mate dedans.
    Mais je suis d'accord avec mon ami(e) australien : il faut être tombé dedans tout petit...

    RépondreSupprimer
  4. Dis donc, ça doit pisser à tous les coins de rue avec toute cette eau ingurgitée !

    RépondreSupprimer
  5. Toujours dans la finesse Marc !
    Non, ça sent moins mauvais ici qu'à Paris !!

    RépondreSupprimer