jeudi 18 mars 2010

Mendoza, capitale du vin argentin













L'avantage de rencontrer des voyageurs qui font le même parcours que vous, c'est qu'ils testent parfois avant vous les lieux, les hôtels, les transports... Merci Céline et Mic pour vos bons conseils sur la route des vins : j'ai pris le bus 10/173 avec de la monnaie sur moi, je n'ai pas loué mon vélo chez Cocobikes et j'ai commencé par CarinaE.
Autour de Mendoza, des vignes et des oliviers. La région produit 80 % du vin argentin, du rouge principalement, mais aussi un peu de blanc, quelques rosés et du champagne.
Aujourd'hui j'ai décidé de parcourir les alentours de Maipu, un village à 15 km de Mendoza qui produit surtout de l'entrée et du milieu de gamme. Et comme la région est bien plate, c'est en vélo que se fait la promenade. Me voilà donc partie sur ma bicyclette rouge de chez Mr Hugo et je trace tout de suite 10 km jusqu'à CarinaE, une petite exploitation reprise en 1998 par un Francais et qui produit 6 000 bouteilles par an.
1re dégustation : un Malbec rosé très différent de nos rosés, beaucoup plus fort, un Torrontes blanc, un Malbec rouge "jeune" et un cabernet-sauvignon "réserve".
Juste en face, LAUR, une oliveraie où j'apprends que les olives de table et les olives à huile sont 2 types d'olives différentes alors que les olives noires ne sont que des olives vertes mures. J'ai toujours pensé que c'était 2 types d'olives différentes ! Je comprends maintenant pourquoi elles sont toutes rabougries. En fait c'est comme les prunes et les pruneaux un peu.
Chez LAUR, dégustation d'huile d'olive, de tomates séchées à l'huile, d'aubergines à l'huile et d'olives bien-sûr, qui vient à point nommé après la 1re dégustation de vin.
Je reprends la route et m'arrête à la bodega di Tommasso, la plus ancienne cave de la région, petite production également, 60 000 bouteilles par an entièrement vendues sur place. Les anciennes cuves sont en brique à l'extérieur et ciment intérieur et servent de cave hors-saison.
Ici comme ailleurs et comme pour les olives, toute la récolte se fait à la main avec l'aide de main d'oeuvre bolivienne. Pour les olives c'est à partir de mai ; pour le raisin ca commence fin février et ca dure tout le mois de mars, ce qui me permet d'aller tester quelques raisins encore sur pied.
Dans pratiquement toutes les caves il y a 3 gammes de vins :
- les vins "jeunes" qui passent directement de la cuve à la bouteille où ils séjournent 6 mois avant d'être vendus,
- les vins "réserve" qui passent 6 à 8 mois en barrique avant d'être mis en bouteille,
- les vins "grande réserve", "premium", "prestige" qui passent 12 à 18 mois en barrique neuve ou de 2e utilisation avant la bouteille. Les barriques sont ensuite utilisées pour les vins réserve pendant 2 ou 3 ans avant d'être vendues.
2e dégustation : un cabernet-sauvignon "jeune", un malbec "réserve", un excellent malbec "grande réserve" et un vin doux de dessert.
Et c'est après cette 2e dégustation que les coups de pédale ont commencé à être plus difficiles. Heureusement, l'essentiel du parcours était déjà fait.
Une dernière bodega : Trapiche. Trapiche, c'est une institution argentine maintenant détenue par un Américain, produisant 8 % du vin de Mendoza, soit 36 millions de bouteilles. Les installations sont modernes mais pas très intéressantes. On nous explique cependant que le gros avantage de la région, c'est un ensoleillement constant 360 jours par an et un temps sec qui permettent de faire des vins qui varient peu d'une année sur l'autre. Ici, on ne s'occupe pas du millésime.
3e dégustation : un chardonnay blanc ma fois assez goûtu, un malbec "jeune", un merlot "réserve" et une petite merveille que les Argentins se gardent pour eux : un malbec rouge doux utilisé comme vin de dessert.
Bon en repartant de chez Trapiche, les jambes ont eu du mal à faire avancer le vélo. Heureusement, il ne restait pas beaucoup de kilomètres pour aller le rendre. Je me suis quand même arrêtée en route chez "Historias y Sabores" (Histoires et Saveurs) qui fabrique chocolats, confitures, liqueurs... et où on a absolument voulu me faire goûter une liqueur.
Et vous savez quoi, je remets ca samedi dans une autre vallée vinicole de la région, mais en voiture cette fois !

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