dimanche 14 février 2010

Passer la frontière

La Patagonie est un espace qui se fout bien des frontières. Les lieux intéressants se trouvent donc indifférement côté chilien ou côté argentin. On passe donc de part et d'autre pour explorer cette région. Oui, mais où passer la frontière ?
Il y a bien-sûr quelques grands postes frontière le long de cette arête de 1200 km, avec route goudronnée, service de bus... mais parfois ça ne suffit pas. Si vous voulez éviter de faire 300 km pour rien alors que votre but est juste là, de l'autre côté de la frontière, que faire ?
Par exemple, depuis el Chalten, on peut passer au Chili distant de quelques 50 km à vol d'oiseau. Le programme c'est :
- 1h30 de bus pour 37 km de route non goudronnée
- 45 mn de bateau pour traverser un lac ou 4h de marche pour le contourner
- au bout du lac, les douaniers qui tamponnent le passeport
- 2 h à pied ou à cheval pour aller jusqu'à la frontière
- 4 h à pied ou à cheval pour rejoindre la douane chilienne qui tamponne le passeport
- 1/2 h pour aller au premier village chilien
- le lendemain (et 3 fois par semaine seulement), 3h de bateau pour remonter un lac chilien
- 1/2 h de bus pour arriver à la première ville.
Devant la complexité et le rapport durée/km parcourus de la solution, je vais plutôt rester côté argentin et m'avaler 28 heures de bus pour remonter d'une traite 750 km. C'est pas tellement mieux, mais ce sera plus simple.

5 commentaires:

  1. Il faut voir la route : des cailloux sur 90 % du trajet ! Et c'est sans compter le départ avec une heure de retard, les pauses d'1/2 heure qui durent une heure...
    Ça ne nous a pas empêché d'arriver à Esquel à 4h10 du mat pour 3h50 prévu, et pour une fois ça m'aurait arrangée d'être en retard, parce qu'à 4h du mat, y a rien à faire sinon attendre dans un terminal de bus, heureusement chauffé, que le premier bus local qui doit t'emmener à ton hotel arrive. La vie est dure par ici...

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  2. On dirait la SNCF en période de grand froid ou de service minimum ou de panne de catenair..!
    JC

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  3. En tout cas on dirait bien qu'internet aussi a du mal avec ces itinéraires tortueux !!!

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  4. Ouais, j'ai un peu la flemme en ce moment... et aussi moins de choses passionantes à raconter !

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